Dans les années 30, en Papouasie, Odilon Verjus est un missionnaire plus que méritant. Pas facile de prêcher la bonne parole à une tribu de papous ! Ce brave et révérend Père s’est néanmoins parfaitement adapté aux us et coutumes de ses ouailles.
Pourtant, il a fort à faire : un mystérieux sorcier n’a de cesse de détourner les âmes péniblement converties et voici qu’un monstrueux crocodile vient se repaître de ses paroissiens. C’est dans ce contexte que débarque Laurent de Boismenu envoyé en renfort par l’épiscopat.
Bourré de bonnes intentions et déterminé à évangéliser tout ce qui bouge, le fougueux novice éprouve de sérieuses difficultés à se familiariser avec le monde qui l’entoure.
Suite à leurs exploits en Papouasie, nos vaillants soldats du Christ sont convoqués à Rome où Monseigneur Golias les charge de missions secrètes fort peu orthodoxes aux quatres coins du globe.
Notre missionnaire de terrain légèrement défroqué et son acolyte devront se rendre à Pigalle afin de retrouver une mystérieuse boîte subtilisée dans les caves du Vatican, contrer les manoeuvres perfides d’un concurrent protestant qui a juré d’éliminer les catholiques de la calotte arctique, veiller à la tenue morale d’un remake de la vie du Christ revisitée par les Marx Brothers à Hollywood, la moderne Babylone du vice…
Grâce à leur foi profondément chevillée au corps, mais également par leur force de volonté, leur perspicacité et la force de leurs poings, ils résolvent les énigmes et redressent les torts au gré des missions.
Les récits sont truffés de références à la bande dessinée, de rencontres avec des personnages historiques comme Édith Piaf, Joséphine Baker, Charlie Chaplin, Adolph Hitler, André Gide, Leni Riefenstahl, les Marx Brothers et Agatha Christie ou des apparitions de personnages fictifs comme les Blues Brothers en tueurs à gage et les Pieds Nickelés en proxénètes. La série parvient également à faire de l’humour avec la religion sans y manquer de respect.
Avant qu’il ne devienne le repreneur de « Boule et Bill », Laurent Verron mettait son graphisme exceptionnel au service de la verve et du talent de dialoguiste de Yann. Le résultat est aussi érudit qu’iconoclaste.
