« Friends » est LA sitcom des années 90.
Ils sont six, trois de chaque sexe. Ils ont la trentaine et vivent aux alentours de Central Park. Il y a Rachel, une enfant gâtée qui partage un appartement avec sa meilleure amie Monica, une brune maniaque de l’ordre. Le frère de Monica, c’est Ross, un grand gaillard au coeur d’artichaud, amoureux de Rachel depuis son enfance. Sur le même palier vivent Chandler, un type à l’ironie mordante et Joey le bellâtre un peu abruti qui veut faire du cinéma. Et puis il y a Phoebe, auteur-compositeur-interprète (son fameux hit : « Chat qui pue ») qui plane au dessus de tout ce petit monde avec sa désarmante franchise.
Comme l’expliquent ses auteurs, Marta Kauffman et David Crane, la série traite « de personnages en quête d’engagement et de sécurité. On y parle d’amour, de sexe, de carrière à une période de la vie où tout est possible. Et par dessus tout, c’est une série sur l’amitié. »
Qu’est-ce qui a bien pu provoquer un succès aussi incroyable? Pourquoi, tous les jeudis à 20h sur NBC, une trentaine de millions de spectateurs sont- ils scotchés à leur écran pour partager la vie de cette poignée de jeunes ? Il faut dire qu’il est tentant de s’identifier à un des personnages, chacun possédant un caractère qui lui est propre :
Joey Tribbiani : le dragueur dingo, il fonce dans le tas sans chercher à comprendre. Il tente de persévérer dans le métier d’acteur, avec toutes les embuches qui entravent son ascenssion au sommet de la gloire. Les scénaristes en profitent pour ridiculiser des séries telles que Les feux de l’amour ou La clinique de la Forêt Noire à travers le personnage du docteur Ramoray interprété par Joey.
Chandler Bing, colocataire de Joey, voisin de Monica et Rachel. Gaffeur, séduisant, et terriblement drôle, il incarne la bonne humeur de la série à lui tout seul. Son humeur au vitriole, décalé, arrive toujours pile au bon moment, pour redonner une bouffée d’air frais à chaque scène. Sa timidité avec les femmes le rend très attachant, comme dans cet épisode la 1ère saison où il est coincé dans une pièce avec une très belle jeune femme, incapable de prononcer ne serait-ce qu’une syllabe.
Ross Geller : c’est le personnage le plus réservé, le plus sensible et le moins extravagnant par rapport à ses deux acolytes masculins. Il va vivre une histoire d’amour complexe avec Rachel, qu’il connait depuis le lycée. Parfois, leur vie de couple, avec ses disputes et brisures, plongera la série dans une ambiance limite mélo-drame, qui peut agacer parfois. Heureusement qu’il y a toujours les autres personnages pour remonter le thermomètre du rire et de la déconne. On appréciera toutefois, au tout début de la série, l’instant où Ross annonce que son épouse la quitte pour… une autre femme, avec tous les incidents qui s’en suivent.
Monica Geller, la soeur de Ross, a un caractère spécial. Elle se chamaille parfois avec son frère, elle est à la recherche du mec de sa vie, effrayée par le fait qu’elle pourrait rester vieille fille. C’est une maniaque de l’ordre et de la propreté.
Rachel Green, colocataire de Monica. Cette superbe créature sort avec tout un tas de mâles sous le regard déçu de Ross qui cherche à lui faire comprendre par tous les moyens son penchant pour elle. Quiproquos et coups de théâtre seront régulièrement au rendez-vous jusqu’à ce que l’union se fasse. Rachel est serveuse au « Central Perk », le café des friends, mais elle espère trouver un boulot plus enviable (et elle réussira d’ailleurs).
Phoebe Buffay est complètement déjantée. C’est « l’extra-terrestre » du groupe, et ses remarques inattendues sont toujours bizarroïdes, laissant les autres héros pantois. Elle a son univers à elle, décalé. On retiendra ses talents (plutôt exécrables) de guitariste et de chanteuse, avec notamment son excellent « Smelly Cat », chanson leitmotiv de la série.