Billy Hayes est un chercheur brillant mais plutôt déroutant : il adore les vêtements bariolés, les femmes et l’alcool. Sa nouvelle idée, c’est de remporter les cinq millions de dollars proposés par l’institut scientifique, Humanadyne.
Pour arriver à ses fins, Billy, peu apprécié par ses collègues, va réunir autour de lui une équipe un peu particulière.
Il y a d’abord son meilleur ami et scientifique, Elvin. Ce dernier souffre de sa grande taille et tente de mettre au point un sérum pour obtenir une taille normale. Mais le résultat ne répond pas aux attentes : Elvin se retrouve donc avec une taille de quelques centimètres de haut pour quelques minutes.
L’autre membre de l’équipe a lui aussi un talent particulier. Suite à un accident, le rocker Johnny Bukowski, dit Johnny B., a la capacité de maîtriser et utiliser l’énergie électrique. D’abord hésitant, il accepte d’utiliser ces pouvoirs lorsque Gloria rejoint le groupe.
A peine âgée de 17 ans, Gloria est une jeune fille complexée, malgré sa beauté. Elle s’imagine comme un phénomène de foire : elle a des pouvoirs de télékinésies qui lui permettent de contrôler ce qui l’entoure. Adolescente rebelle, elle est surveillée par une assistante sociale. Mais cela ne l’empêchera pas de rejoindre le groupe, qui à la surprise de Humanadyne et de son directeur, Dick Stetmeyer, ne va pas se consacrer à des recherches mais plutôt à mettre leurs talents inhabituels au service de la justice…
« Superminds » (The Misfits of science : les laissés pour compte de la science) est une série typique des années 80. On y trouve d’abord un casting où le glamour se marie avec le comique. Gloria et Johnny B. forment un duo idéal à l’époque : le rocker, électrique et la belle, raisonnée. Tous les deux sont des victimes de la mode, ce qui fera sourire le spectateur d’aujourd’hui. À coté d’eux, les deux scientifiques, Billy et Elvin n’arrêtent jamais de se chamailler en jouant les apprentis-détectives au lieu de faire les apprentis-sorciers.
Ensuite, chaque épisode est bombardé par les hits du moment. Les amateurs de rock F.M. et de musique très « années 80 » apprécieront ; le spectateur d’aujourd’hui, lui, se contentera de sourire. Mais l’attraction de « Superminds », c’est la forte concentration de pouvoirs surprenants. Entre les changements de taille d’Elvin, les « coups de foudre » contrôlés de Johnny B. et la force psychique de Gloria, les épisodes sont ponctués d’effets spéciaux efficaces. De l’action, il y en a donc, mais la richesse de la série vient essentiellement du quatuor où les blagues, parfois usées, laissaient place à des états d’âme sur la différence et la reconnaissance. Le spectateur d’aujourd’hui a le droit de sourire mais devrait reconnaître un certain talent d’écriture. James D.Parriott, le créateur de la série, a concocté un savant cocktail de comédie, d’action et de fantastique, qui se veut dans l’air du temps.
Mais trop confiant (ou sûr d’avoir en main le « Miami Vice » des jeunes) le diffuseur va sacrifier la série, incapable de rivaliser avec la saga « Dallas ». Le spectateur d’aujourd’hui est donc déçu et désolé pour cette série pleine de promesses et pas si légère que ça !
