La marque de fabrique de chaque épisode de cette série est de toujours débuter par le meurtre, montrant ainsi au téléspectateur qui est l’assassin. Cette particularité va totalement à l’encontre des fictions policières habituelles de l’époque. Le crime est toujours minutieusement préparé, les preuves admirablement dissimulées, les alibis forcément en béton armé et l’on se dit : « Mazette, que voila un gredin fort ingénieux ! »
Arrive alors le lieutenant Columbo…
Policier de la brigade criminelle de Los Angeles (LAPD), le lieutenant Columbo porte un imperméable usé de couleur beige, fume le cigare et conduit une Peugeot 403 cabriolet grise. Il est parfois accompagné de son basset hound qu’il appelle « le Chien », tout simplement parce qu’il ne répond à aucun autre nom. Il évoque aussi très fréquemment sa femme que l’on ne verra jamais d’ailleurs.
L’on ne sait comment, Columbo repère un léger détail qui le chiffonne et jour après jour, va revenir poser des questions au suspect (toujours sûr de lui et bizarrement, appartenant souvent à la Haute Société) au point de l’irriter invariablement. Le Lieutenant Columbo sait se faire passer pour une sorte d’imbécile mais c’est pour mieux endormir la vigilance du coupable et le confondre ainsi grâce à un petit grain de sable dans le mécanisme bien huilé de son crime parfait.
Pour le téléspectateur, la question n’est donc pas de savoir qui est l’assassin ou si Columbo va prouver sa culpabilité, mais comment il va prouver celle-ci.