Bruce Wayne est une personnalité importante de Gotham City. Demeurant dans un grand château, en compagnie de Dick Grayson, un jeune orphelin qu’il a recueilli, et de son valet Alfred, Bruce Wayne attend patiemment que le téléphone rouge sonne. Lorsque ce dernier sonne, c’est qu’il y a un super vilain en ville et que l’on a besoin de Batman, l’homme chauve-souris, et de son acolyte Robin.
Bruce et Dick descendent alors dans la Batcave et prennent la Batmobile. Masqués et armés de Batgadgets, ils affrontent avec humour des méchants bien singuliers et cabotins…
S’il y a une série qui est parfaitement identifiable en un coup d’œil, ça serait sûrement Batman. Avec ses couleurs criardes, ses scènes d’action étrangement chorégraphiées et ses acteurs cabotins, Batman est restée l’une des séries cultes de la télévision.
Né de l’imagination du dessinateur Bob Kane, Batman n’apparaît qu’en 1966 sur le petit écran. Mais dans l’esprit de William Dozier, la série devait respecter l’aspect BD. La série a donc développé une structure toute particulière, proche du Serial d’avant-guerre. Les épisodes étaient divisés deux par deux. Le premier se concluait au plus fort de l’action (généralement les deux justiciers étaient pris au piège, promis à une mort certaine) tandis que le deuxième récompensait les efforts de Batman et Robin, face à des méchants caricaturaux.
C’est là qu’intervient la deuxième richesse de la série. À savoir : les personnages outranciers. Tous les acteurs surjouent et les méchants permettent aux acteurs de cabotiner jusqu’à la caricature. Ce sont des méchants d’opérette, toujours secondés par des sbires qui ne font que prendre des coups. On se souvient alors avec plaisir des onomatopées qui apparaissaient à l’écran dès que les héros rentraient dans la bagarre. C’était encore une des idées qui rapprochait la série de la BD. Batman se souciait donc peu du réalisme et jouer sans honte la carte de la parodie.
Cependant les nombreux choix artistiques de la série finissent par lasser. Le rythme est trop rapide et les scénarios s’enferment dans des structures inflexibles. Ce qui explique l’arrêt de la série au bout de deux ans de production. Mais la série aura été une pierre importante à l’édifice de ce mythe contemporain qu’est l’homme chauve-souris !