Auteur-compositeur-interprète française, Mylène Farmer, de son vrai nom Mylène Gautier, est devenue une artiste incontournable de la variété française. Son univers musical unique oscille entre mélancolie, provocation et ambiguïté.
Mylène Farmer fait ses débuts en 1984, suite à un casting organisé par Laurent Boutonnat, jeune auteur-compositeur qui recherche alors une interprète pour sa chanson « Maman a tort ».
En 1986, la chanteuse adopte les cheveux roux pour se distinguer des autres chanteuses. L’album « Cendres de Lune » naît de sa collaboration avec Laurent Boutonnat, qui compose sa musique et réalise ses clips. Le clip « Libertine », véritable court-métrage inspiré du film « Barry Lyndon » dans lequel elle apparaît nue, fait scandale mais lui apporte également une grande popularité.
La machine se met en route, le style « Mylène Farmer » est lancé. L’artiste évoque dans ses chansons le temps qui passe, le sexe, la mort, la religion ou l’amour, et inclue souvent des références à Charles Baudelaire, Edgar Allan Poe, Oscar Wilde, Virginia Woolf ou encore Egon Schiele. Sa musique teintée d’une tonalité pop rock est parfois accentuée de rythmes plus dance / électro.
Entre 1986 et 1992, chacun de ses « singles » connaît un grand succès : « Pourvu qu’elles soient douces », « Sans contrefaçon », « Tristana », « Ainsi soit je… », « Sans logique », « À quoi je sers », « Désenchantée », « Regrets » (en duo avec Jean-Louis Murat), « Je t’aime mélancolie » et « Beyond My Control »… Les concerts se succèdent et les tournées deviennent de plus en plus spectaculaires.
Sujette à un culte phénoménal, Mylène Farmer a pourtant toujours su garder une part de mystère autour de sa personnalité. En 1991, un fan tue le réceptionniste de Polydor, car celui-ci refusait de lui donner l’adresse de son idole. La chanteuse s’éloigne alors du monde du « show-business » et se fait de plus en plus discrète dans les médias.
En 1994, Mylène Farmer partage avec Jeff Dahlgren l’affiche de « Giorgino », le second long-métrage de Laurent Boutonnat, qui se révèle être un échec cuisant.
Elle part alors en Californie enregistrer un nouvel album et oublier cette mésaventure. Mylène Farmer revient en 1995 avec l’album « Anamorphosée » aux sonorités plus rock et électriques avec des titres comme « XXL », « L’instant X », « California », « Comme j’ai mal » et « Rêver ».
En 1999, l’album « Innamoramento » marque un retour à un style plus sobre et romantique avec des titres comme « L’Âme-Stram-Gram », « Je te rends ton amour », « Souviens-toi du jour… », « Optimistique-moi » et « Innamoramento ».
En 2003, la chanteuse illustre un conte philosophique « Lisa-Loup et le conteur ».
« Avant que l’ombre… » sort en 2006. Cet album plus acoustique que les précédents confirme le succès de la chanteuse à l’étranger, tout particulièrement dans les pays de l’Est et en Russie.
En 2006, elle prête sa voix au film d’animation de Luc Besson, « Arthur et les Minimoys » ainsi que pour les volets suivants : « Arthur et la Vengeance de Maltazard » (2009) et « Arthur et la Guerre des deux mondes » (2010).
L’album électro « Point de Suture » sort en 2008.
En 2010, « Oui mais… Non », extrait de l’album « Bleu Noir » est produit et composé par « RedOne », célèbre pour ses collaborations avec « Lady Gaga ». Le succès est toujours au rendez-vous.
En 2012, paraît l’album « Monkey Me », signé Farmer / Boutonnat
Recordwoman du nombre de Disques de Diamant, Mylène Farmer est également l’artiste française ayant classé le plus de titres à la place du Top 50 ainsi que dans le top 10.