Héros indolent, paresseux et gaffeur, Gaston a vite trouvé à occuper ses journées à la Rédaction du Journal de Spirou en devenant un peu le garçon à tout faire, ou plutôt à ne rien faire… Il a occupé ses journées au bureau à dormir, à inventer, à bricoler, à jouer de la musique, à élever des plantes et des animaux, à écouter des matchs de football, à faire des expériences et surtout à éviter de faire le peu de travail qu’on lui confiait.
Après quelques tentatives pour en faire un coursier, un garçon de bureau acceptable ou un archiviste, on lui a confié comme principale tâche la responsabilité de répondre au courrier des lecteurs du journal.
Incapable d’être violent et d’une amitié sans faille, Gaston est un joyeux hurluberlu qui n’a aucune conscience des conséquences de ses actes, au grand désespoir de Fantasio, puis de Prunelle, son chef de service. Gaffeur de nature, Gaston réussira plusieurs fois à faire exploser une partie de l’immeuble avec ses nombreuses expériences de « chimie amusante », à l’aide de kits destinés aux enfants et de divers produits trouvés par-ci par-là.
Gaston s’est aussi essayé à la musique en utilisant des instruments conventionnels (guitare, trombone, tuba, batterie) mais surtout des instruments dont il est le créateur, le plus emblématique étant le gaffophone doté d’une sonorité aux effets dévastateurs.
Au niveau culinaire, la rédaction du Journal de Spirou se souvient encore de sa cuisine expérimentale qui se voudrait gastronomique (morue aux fraises, cabillaud à l’ananas) mais qui ne parvient qu’à susciter le dégoût.
Amoureux de la nature (et de Mademoiselle Jeanne), Gaston s’est entouré de quelques animaux : un chat turbulent, une mouette rieuse, un poisson rouge et quelques souris. C’est également un militant anti-parcmètre mais l’agent Longtarin n’est jamais loin.
À noter l’adaptation en dessins animés particulièrement réussie grâce à une technique d’animation de pointe développée par les studios Normaal Animation. Le trait de Franquin y est intact, comme l’artiste l’avait demandé.