En 1947, le mystérieux « Empire Jaune » de l’empereur du Tibet, Basam Damdu dit « l’usurpateur », lance une offensive mondiale. En quelques heures, la gigantesque armada anéantit les principales villes de la planète : Paris, Londres, Rome, Bombay sont réduites à l’état de ruines fumantes. La puissante flotte américaine elle-même est dépassée et gît désormais au fond de l’océan Pacifique ! Les couleurs de l’empereur sont hissées sur les gratte-ciel du nouveau monde…
Cependant, dans la base militaire de Scaw-Fell, en Angleterre, le professeur Philip Mortimer, spécialiste en physique nucléaire, met au point une arme secrète dont la puissance de feu devrait permettre de contrer la fulgurante progression de l’armée « jaune » : l’Espadon.
Mis au courant par ses espions, le Colonel Olrik, aventurier sans scrupules au service de l’Usurpateur, attaque la base avec sa flotte aérienne. Le capitaine Sir Francis Blake, de l’Intelligence Service, ainsi que le professeur Mortimer s’enfuient à bord du « Golden Rocket », emportant avec eux les plans de l’Espadon. Ils ne laissent derrière eux que les décombres de Scaw-Fell.
Une fantastique poursuite s’engage alors dans les airs et sur terre entre Olrik, qui veut récupérer les plans, et Blake et Mortimer qui tentent de rejoindre une base secrète du Moyen-Orient où, déjà, s’organise la résistance, et où il leur sera possible de mener à bien la construction de l’engin qui représente le dernier espoir du monde libre : l’Espadon…
Savant mélange de réalisme et de science-fiction, la série « Blake et Mortimer » mêle l’action aux découvertes scientifiques. Le dessinateur belge Edgar P. Jacobs, ami et collaborateur d’Hergé, se distinguait notamment par sa volonté de réalisme et d’exactitude dans le détail. À l’instar d’Hergé, Edgar P. Jacobs travaillait souvent d’après photos ou croquis de repérages, créant ainsi un monde dans lequel la fiction devenait complètement plausible. La visite guidée du Musée égyptien du Caire, de la Tour de Londres ou du sous-sol parisien en est la preuve flagrante.
Plusieurs albums ont été publiés après la mort d’E. P. Jacobs. Leurs auteurs, dans la lignée de l’école de la « ligne claire », ont réussi à respecter l’esprit de la série avec brio. 13 millions d’albums vendus ont été vendus depuis 1946.
La série a également été adaptée en série télévisée d’animation en 26 épisodes de 26 minutes par les studios Ellipse et Cactus Animation en 1997.