L’histoire se déroule en 2070, dans une mégalopole américaine,avec des immeubles gratte-ciels gigantesques, des panneaux d’affichage lumineux aux idéogrammes chinois et sonores (fortement inspirée du film Blade Runner). Les rues à la chinoise sont encombrées de nombreux piétons, vélos, pousse-pousses et autres voitures terrestres, sous une pluie diluvienne.
L’humanité a développé des colonies à travers tout le système solaire (la planète Mars est mentionnéé le plus souvent, un des vestiges du film originel). On a créé une race d’androïdes pour les faire travailler comme ouvriers et domestiques. Ces androïdes sont pratiquement identiques aux êtres humains, et ne sont seulement détectables que par divers éléments comme leur combinaison et le code barre sur le cou . Mais les androïdes évoluent,veulent devenir plus « humain », revendiquant maintenant une identité et un avenir.
Dans une société relativement sans crime devenant plus que jamais dépendante de la science et de la technologie, à la merci des méga-corporations, David Hume, un enquêteur du Bureau de Protection du Citoyen, et Ian Farve, son coéquipier androïde, enquêteront sur des faits impliquant justement les androïdes et Rekall, société spécialisée dans la réalité virtuelle et les implants mémoriels.
Cette adaptation prend son inspiration dans l’oeuvre du génialissime Philip K. Dick. Auteur américain très prisé en Europe et en particulier en France, il dispensa, entre autres, les premiers éléments d’une nouvelle science-fiction dont le cyber-punk est l’une des représentations actuelles : l’essence de son oeuvre s’articule autour du thème de notre perception de la réalité – « Sommes-nous vraiment ce que nous croyons être » – associée à une vision pessimiste du devenir de notre société, de l’être humain manipulé et contrôlé.
Total Recall 2070 s’inspire plus précisément de deux adaptations cinématographiques des écrits de Dick : « Les androïdes rêvent-ils à des moutons électriques » et la nouvelle « Souvenirs à vendre » adaptées respectivement sur le grand écran par Ridley Scott et son superbe « Blade Runner » et par Paul Verhoeven et son nerveux « Total Recall ». On retrouve de nombreux éléments et thèmes récurant de l’univers Dickien : pollution nucléaire, mutation, télépathie, conglomérats industriels, perversions technologiques, manipulation de la mémoire et de la réalité, cybernétique et, bien entendu, la colonie spatiale de Mars.
